Contrôle général

Contrôle général
Rassemblement général.
Je porte sur moi une chemise à carreaux
sur la tête un chien récitant
un poème de J.-B. Tati Loutard.
Je porte sur moi une peau de léopard
sur la tête un canard récitant un poème de Niyi Ousundaré.

Imagine vouloir ranger taille, pointure dans le bon tiroir.
Imagine essayer enfiler manche, col dans la cabine.
Imagine oublier venir chercher la caisse de vêtements.
Si tu tombes sur un bête morte au fond de la boite,
des pattes, des doigts, des ongles.
Au fond de la caisse des tissus à carreaux
et une fourrure de marsupiaux.

Enfile ta culotte, avale une tranche de saucisson,
psalmodie : "sur la tête, sur la tête ...."
Repens toi en invectives, promets la fin du monde.
Prends moi avec toi dans ton carrosse doré,
nous irons par monts et par champs,
justes couverts d'un drap aux couleurs des primevères,
des bagues d'ambre aux doigts,
des colliers de nacre au cou.

Question

Question de taille
Problème de taille
Sur le billot, la tête n'est pas tombée aussitôt décapitée.
Dans le fumoir, les côtes n'ont pas séché aussitôt suspendues.
L'étal, du sous-vide.
A l'étal, les pieds dans le sable .

Dans la rue, passant devant les vitrines
est apparue miraculeusement la figure sacrée d'une sainte
la tête sous le bras,
les pieds en éventail,
posant la question de la pierre et du mur,
du clou sous les côtes,
une épine pour cautériser,
puis le signe qui te change en herbe séchée.
Sur le trottoir, la démarche n'est pas trop affirmée.
Dans le caniveau, la cavalcade n'est pas trop maintenue.
Le placard, du stérilisé.
Au placard, les derniers inutilisés.

Dans la rue, en passant devant les vitrines
a surgi soudainement la photographie surexposée d'un damné
les mouvements inefficaces,
rangement dérangé sur les étagères,
posant la question du ciel et de l'enfer,
une phrase pour mentir,
puis la certitude qui te change en statue de fer.


C'est fini

Alors, c'est fini. C'est fini
Pour aujourd'hui. C'est fini
Le bois. Je bois
La terre. Je m’enfouis

Dans un terrier se cache une bête,
sur son dos des poils,
sur sa tête des plumes,
dans sa gueule une part infini d'infini.

La tête. Je tète
Le chemin. Je me perd

Sur le chemin se dresse une bête,
entre ses pattes un couteau,
à son cou une assiette,
en son oreille un son audible de l'inaudible.
 
la faux. Je fauche 
La branche. Je me pend

A la branche s'accroche une bête,
dans son ventre un pieu,
dans  ses poumons une chaine,
sur ses pupilles, le reflet visible de l'invisible.

Sur le chemin de la maison, les branches des hêtres ont bourgeonné,
des chatons miels et vanilles s'allongent, puis tombent à terre
tapissant d'un tapis miel et vanille l'ombre du soir et la lumière du matin.


D'énormes

D'énormes quartiers de roches nues Tombés au milieu de la forêt D'énorme quartiers de roches nues Tombés au milieu de la prairie De ...