Tout va bien

Tout va bien, brume demain matin,
puis chaud sous les feuilles des muriers.
Une souris vient de passer entre les jambes,
soudain.
Rien entre les ombres, puis rien que des traces d'insectes
sur les feuilles perforées par les dents invisibles.
Un coup dans la vitre pour chasser l'importun,
vif.
Quelques bourdonnements agaçant autour des traces
mais oubliés quand tout se tait.
Un tac dans la boite marquant ce qui reste,
court.
L'envie de garder du liquide chaud
les bulles en suspension éclatées.
Le couteau sous la peau pour éplucher des lambeaux à cuire,
tôt.
Les bocaux dans le placard rangés par ordre des dates
sur la capsule perdent leur temps.
L'heure de manger des points noirs aux rideaux,
chut.


J'accumule

J'accumule des taches et des pièces, en fin de vie, d'un unique vaisseau
au fin fond des petits vaisseaux éclatés sous la peau
derrière le lobe pariétal propice aux malentendus
et aux erreurs de diagnostique.
L'immense vaisseau tournant sur lui même crée si peu de fraicheur
au coureur aux pieds ensanglantés, les vents se sont tus.
Sa respiration s’interrompant toutes les soixante secondes,
l'air apporté par la rotation pénétrant jusque derrière hémisphère droit
est d'une aide insignifiante.
La spirale ondulante peut penser ce qu'elle veut
les axes de rotation s’entremêlent dans le vide sidéral,
ma pensée s'arrête aux dates données, avant ou après,
la date ne correspondent pas aux jours où pour toujours
le grand voyage s’organisera entre ici et la-bas .
Chacun s'occupe de ses intestins,
l'autre  s'occupe de ses intestins,
la grande foule rassemblée s’occupe de ses intestins.
Tout prés, quelqu’un a vomi des paroles stupides,
chacun semblant oublier les mots
pour ne s'occuper que de ses intestins.
Rien ne va, ni les heures, ni les jours, ni la trajectoire.


D'énormes

D'énormes quartiers de roches nues Tombés au milieu de la forêt D'énorme quartiers de roches nues Tombés au milieu de la prairie De ...