Longtemps, sans évoluer.

Longtemps sans évoluer, un bloc profond
à peine accessible, tout sera tenté.
Tout sera tenté pour éviter la profondeur,
les espaces lointains, la gravité.
Dans l'espace clos du vaisseau, le silence peut-être total,
les pas sans pied, les sons sans vibration, 
les écarts infimes entre les particules
et les écarts infinis entre les poussières.
Il n'y a plus que lui, il c'est plein de ne pas avoir eu du temps,
des temps raccourcis et des temps rétrécis.
La vitesse du son sur la lame du couteau, 
ça y est, il y est arrivé,
la vitesse des atomes sur l'anse du bol,
ça y est, il y est arrivé,
la vitesse de la lumière sur l'ombre de l'évier ,
ça y est, l'eau s'est évacuée.
Le temps d'infuser l'étoile,
l'étoile s'est dissoute
et dans l'espace clos du vaisseau
la poignée n'ouvre plus les vaisseaux aux flux ininterrompus
des particules responsables de la couleur de la peau.


Je n'ai pas eu l'impression

Je n'ai pas eu l'impression d'avoir eu une coupure.
Vivement qu'il parle à la télévision du sens
à donner aux multiples courants d'air et
qu'enfin après cette longue marche au milieu
des fougères, je puisse pénétrer la forêt sombre.
Je me suis assis devant la télévision quand
sur les orbites au-delà de la ceinture d'Orion,
les sondes rendirent un éclat pâle impossible
à ressentir sous le couvert.
Ne pas refaire, pile poil, ce qui a déjà été fait.
Faire avec le 29 décembre, les averses froides
d'eau froide, l'air entre les pieds des chaises,
la mésange accrochée à sa graine.
A coté, je n'ai pas vu du monde, vu et oublié la chaleur.
Au loin, j'aperçois des traces de mondes reliés
par une ligne éphémère, les brosses du ciel traversé
de poils échappés des cadavres d'objets volants.
Ce n'est pas le même contexte.
C'est long, c'est long.

D'énormes

D'énormes quartiers de roches nues Tombés au milieu de la forêt D'énorme quartiers de roches nues Tombés au milieu de la prairie De ...