On ne représentent plus rien

On ne représente plus rien, les genoux n'écorchent plus
sur le ciment des bateaux
et les coudes jouent dans les imperméables de laine
bleue marine.
Que cherchent tu as me dire?
Avec ta bouche sèche et ces quelques syllabes incompréhensibles.
Je sais, ça va aller, on va y arriver, à finir comme toi
l'esprit déjà accroché aux détails des murs sans cesse plus proches.
Il ne reste bientôt plus que des peaux tachées,
la peau de l'ocelot, du jaguar,
la vielle peau brune du boa,
les taches sur la peau des bras, des mains, des doigts.
Par moment je n’entends plus rien,
je ne comprends plus rien et en plus
tout le monde arrive demain.
Il y a assez de bazar comme cela, assez pour écouter
l'éponge sur la table de la cuisine,
le pas sur le pave de la cuisine,
les traces du repas dans l'évier de la cuisine.

Les volumes s'équilibrent

Les volumes s'équilibrent, même sous les oreillers
le cerne des yeux sous la pupille dilatée traverse
la longue nuit des tombes pillées
après le passage des fers sur les pavés
de cette ancienne voie romaine
sans laquelle nous ne serions pas allé aussi loin.
Chacune est assise, un couteau et un pinceau,
du rouge pour la couleur,
du noir pour l'ombre du four.
Ne pas enregistrer et ne pas répondre,
ne pas y aller.
Ne pas se battre perpétuellement bâton contre bâton
ou plutôt se battre perpétuellement fer contre fer
pour assouvir notre soif de tranchant,
la lame aiguisée tranchant la veine et le drap
rangé tout en haut du placard taché des projets.

D'énormes

D'énormes quartiers de roches nues Tombés au milieu de la forêt D'énorme quartiers de roches nues Tombés au milieu de la prairie De ...