Envoyez dés maintenant

Envoyez dés maintenant et prenez les armes !
Parle moi avec un autre ton.
Ils sont tellement proches, ce n'est pas Hong-Kong,
ce n'est pas Macao. C'est un grand singe.
Ils sont si proches, les bruits des pas en est inaudible,
l'air se compresse dans les ramifications et la paume
des mains glisse lisse sur la peau des frondaisons.
Le cliquetis des pétales et de l'acier,
les informations superposées de bruits et d'odeurs
coupées par les ombres en plein soleil
me laisse à penser.
Vais je, une fois de plus, échapper aux fers
et si la participation suffit, au delà des limites supposées,
pouvoir arrêter l'accumulation des faits.
Je m'énerve sur un petit bout de pain mâchouillé
par une langue rapeuse, entre des lèvres noires
et roses en dedans.
Cela pourrait être une solution de cribler les torses,
de cibler les poumons, de mettre à terre
les longs pieds, les longs doigts,
les longs ongles.
Que le corps tranché ne retrouve plus sa perspective,
juste des vues éparpillées parmi
les frondes des fougères.



Quand savoir si je dépasse.
Le prix n'est pas le même et il n'y aura plus
d'heures supplémentaires pour cueillir
sur les parapets les débris et les épluchures
suspendus au vide, après le vide, rien,
après rien, la chute.
Tu te retrouves avec au loin des aurores,
quelques chips de betteraves émiettées en guise
de gouter, du temps perdu en tranches
de vingt-quatre heures, tu trouves sous les pierres
la trace des pierres, sous tes pas la trace de tes pas.
C'est l'heure de manger froid, la fatigue
encore cette fatigue, celle qui interdit
de dire les mots, la fatigue dans les jambes,
celle qui ne porte plus les os gelés
quand les jambes ont trop longtemps plongées
dans les eaux glacées des rivières pour traverser
de pierres en pierres par dessus ceux qui fuient
la griffe et le couteau afin de reposer abattu,
en travers des grilles, haletant, le souffle coupé
appelant sans voix à revenir en arrière.


Cela veut dire que le travail est de qualité,
nous voila protégés des courants d'air.
Les processions remontent vers le calvaire.
Dans la boite des petits bouts de pain et des croutes,
est reporté l'ultimatum de cent jours.
Mais il y a des peaux étalées, des transpirations
suant des gouttes odorantes de racines et de feuilles.
Des intestins  tordus en état d'urgence, tenus à distance
par les tréteaux où sèchent les morceaux sacrifiés,
vont se vider plus loin, loin des pieds entassés,
là où, les pavés lavés des débordements  et des promiscuités
suintent encore des souffles empêchés.
J'ai mis à cuire les restes et les courgettes,
préparé les assiettes et les couverts.
Le tumulte n'est plus derrière les murs.
Dans ma cabane en verre, j'ai tendu un fil
pour étendre mes slips, mes chemises et mes pantalons.


Tout ferme, tout est flou.
Si tu dois fermer la marche sans se priver
de répondre aux sollicitations de tout ceux
qui dans la rue retiennent les choses qui tombent.
C'est comme ça que les choses tombent.
Je n'ai vu personne, ni entre les portes,
ni entre les murs, en changeant d'optique
la gravité s’accélère, les espaces laissés vacants,
sauf ceux sous terre, gonflent rendant la pression
plus amère.
Plus légère ou plus amère,
si tu lance un rocher, qu'il fracasse
la tête ou le cou entre l’omoplate et la vertèbre,
qu'il écrase  un pied ou le genou au-dessus de la rotule,
forcément le corps ne sera pas le même
et les conséquences inégales,
mais si tu perce d'un bâton l’œil sous la paupière
ou la tempe prés de l'oreille, tout ce qui est gagné
est perdu, le sens de circulation inversé,
ce qui est à terre au ciel.
Au sud les jambes accrochées aux poutres
se relèveront, au nord les bras pendus au plafond
se détacheront tentant d'échapper
sur des orbites solaires
aux trajectoires circulaires.




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