Les volumes s'équilibrent

Les volumes s'équilibrent, même sous les oreillers
le cerne des yeux sous la pupille dilatée traverse
la longue nuit des tombes pillées
après le passage des fers sur les pavés
de cette ancienne voie romaine
sans laquelle nous ne serions pas allé aussi loin.
Chacune est assise, un couteau et un pinceau,
du rouge pour la couleur,
du noir pour l'ombre du four.
Ne pas enregistrer et ne pas répondre,
ne pas y aller.
Ne pas se battre perpétuellement bâton contre bâton
ou plutôt se battre perpétuellement fer contre fer
pour assouvir notre soif de tranchant,
la lame aiguisée tranchant la veine et le drap
rangé tout en haut du placard taché des projets.

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