N'importe où, hors du monde.
Pourvu que se soit hors du monde avec tout ce chargement
de sacs et de bidons, par dessus les portes bagages de toit
ou les remorques de routes.
Il a fallu plusieurs jours pour traverser le gué débordé,
aux alluvions collantes aux galets
sous le souffle des sifflements et des tirs à l'aveugle.
Au fond, le niveau est peu profond, les bacs glissent entre deux eaux,
celui qui est assis sur le bord regarde l'eau, celui qui est au fond regarde en haut.
Il y a un problème, la vitesse n'est pas en rapport avec la puissance consommée,
les empreintes sur la berge marquent le temps passé,
quand nous marchions encore résolus, décidés, innocents.
Il n'est pas trop tard pour pousser plus loin, gagner du temps,
gagner de la distances entre ces cibles mouvantes
et toutes ces nouvelles lettres aux adresses inconnues, inaudibles et incompréhensibles.
Le chemin de pierres, de bitume longeant le chemin d'eau,
le courant remontant le fleuve et le ruisseau englouti dans les égouts.
A chaque fois mes pieds perdent pied.
Je suis à deux doigts de me noyer dans cette flaque laissée une nuit de pluie,
une nuit où je n'ai pas dormi de deux heures à trois heures du matin,
endormi parmi les drapés, craignant à chaque instant l'étouffement,
le retournement du matelas , le retournement tout court.
N'importe où
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