Trop facile

Trop facile, même à un contre un,
même contre le mur, le dos au mur,
dans le ruisseau un engorgement à la limite du débordement.
Contre le mur, les mains dans le dos,
sur le parapet une obstruction presque étouffante.
Contre le mur, les pieds au bord du vide,
sous la voute céleste un épanchement quasiment sidérant.
Il faut qu'elles respirent le drap tendu, obscurci,
sous le drap tendu, elles respirent.
Il faut qu'elles respirent, elles ne s’inquiètent pas
des danses sur un pied, des sauts sur les mains, des tours sur le dos.
Elles ne s'en inquiètent pas du vide sidéral,
d'où s'échappent les fumées d'alertes,
impossibles à déplacer vers le couchant,
les immenses rayons transperçant l'obscurité pour encore quelques instants.
Sous le drapé, la peau se dévoile transpirante
éteignant les brulures de la nuit, alors que toujours au loin
le feu couve, les braises consument les carapaces,
les petites bêtes courent de trou en trou.

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