Je l'ai senti

Je l'ai senti ce matin.
Sera t'il à l'heure ?
Ce matin, il est la, sans la fatigue et l'ennui.
Enorme.
Le temps de ranger tout le monde,
partons.
Un poing au coté, un nerf dans la fesse,
partons.
Que peux-tu ce matin,
trouver derrière le drap,
avec ta jambe pendue, ton cou tendu ?
Que peut-il ce matin ? 
Aller faire dehors,
un pied sur le seuil , l'oeil au soleil.
Que peut-il ce matin ? 
Proposer un voyage
au delà de la dune diurne sous la clarté grise.
Nous sommes partis d'un bon pied,
les chaussures cirées, les chaussettes reprisées.
A droite la mer, à gauche l'océan,
devant la montagne sacrée 
d'où nous nous projetterons
tel l'image du samouraï sur l'écran de bambous.
Nous projetterons des cris,
pareils à ceux des enfants perdus sur l'ombre des fantômes.
Nous projetterons une grande fête, faite de lampions et de musiques,
semblable à celle des souvenirs du monde perdu d'avant.
Avant d'avoir perdu le fil et les petits cailloux laissés sur le chemin.


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