Pas grand chose.
Des lignes, des points, une barre et des copeaux.
Les écarts sont inconséquents, en conséquence
le temps est réduit au minimum.
A peine une seconde.
Les heures font moins d'une heure.
Une vie pour pas grand chose, à suivre le groupe,
au rythme des jours plus courts, surtout le soir
quand tombe l'obscurité, à peine éclairée par la lampe frontale
du veilleur perché sur la pointe du rocher surplombant
la vallée envahie par la nuit.
Le sommeil se réduit aux pulsations du cœur
et aux apnées régulières.
Les ogres sont si proches, l'éveil est nécessaire depuis notre arrivée
dans cette terre inondée si souvent de pluies diluviennes.
La fatigue est immense pour celui qui veille devant le trou noir
d'où ne s'échappe que les cris et les gémissements sifflés entre les dents
si pointues, si compactes, si tranchantes
que leur seule vue fait trembler la main du guerrier
où se tend une lame de métal forgée, il y a si longtemps
que depuis les premiers temps l'oubli de la forge
a permis aux survivants d'économiser les arts et la manière
et survivre de pierres, de bois, d'os, d'eau.
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