Tu rêve !

Tu rêve ! Voilà le mauvais temps.
Surgira l'eau et le vent.
Les allongés sont toujours allongés.
Les pieds au bout contre rien.
Emportées avec la boue, les mains
n'attrapent plus rien.
Sont tombés les murs de pierres.
Emportées vers le bas des murs
les pierres brisèrent les murs.
Les troncs couchés n’arrêtent
que l'eau et le vent traverse
les membres éparpillés.
Ils ne disent plus rien.
Les jambes courent après les bras tendus
pendues aux branches des pins parasols.
Tu rêve !
Le trou n'est pas si profond
qu'il ne laisse qu'une plaie grise et collante.
Le coup n'a pas été si fort qu'il n'a pu qu'abasourdir le dernier passant.
Les flèches venues d'ailleurs, obligent à se terrer
sous les cendres et les remblais.
Leurs pointes n'est pas si pointues
qu'elles se sont brisées au contact
des missiles à moyennes portées.

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