La semaine du vingt-neuf

La semaine du vingt-neuf, je reprendrais
une nourriture plus épaisse, une soupe, une purée,
des légumes mixés.
Il faudra essayer d'être tranquille,
emporter quelques sachets de papier,
des petites bruines rendront la matières plus fluide
alors que jamais.
Oh non ! Jamais ! Je n'ai pu aller au delà.
Au delà, il y a les haleines et les griffes,
les pierres carrées recouvertes de lichens et de fougères,
les nuits opaques sentant le poil et la peau.
Je suis passé par la croix de fer,
les bas cotés sont secs, la saison est sèche,
pousse encore dans l'humidité du fond
la consoude et la prêle.
Je n'aime pas trop les changements,
le temps de cuisson doit obligatoirement
respecter les qualités, le tout mis à la vapeur
rendra moins liquide le flux et le jus reflué
avec son odeur, si caractéristique, de digestion.


Pourquoi je me cacherais
Il fait chaud.
Accrocher en haut au piton, des morceaux en ramollissant,
plus mous et plus collants, se délient doucement.
Je vois ce que tu veux, grimper, mordiller, sucer, à chaque instant,
mâchouiller les plastiques siliconés,
les bouts de pains détrempés de salive bravée
et prononcer des syllabes onomatopées.
Tu viens tout de suite !
J'ai besoin d'étendre sur le fil les tissus détendus,
ne surtout pas arrêter de rincer à l'eau oxygénée les taches éclaboussées.
Excuse-moi ! Mais c'est très douloureux;
Il n'y avait plus rien. Que vois tu ?
Que vois le merle sur sa branche , que vois le pin sur sa dune ?
Quand tu rentres, il fait plus frais derrière les volets et derrière les volets
les raies laissent les particules de poussière envisager derrière
la poussière des terres et la respiration des bêtes assoiffées.


Entre les plis de la peau, dans l'intimité des humidités cachées,
quelques gouttes sèchent sur les bords,
leurs contours calcifiés, opacifient les textures granuleuses
des roches et des chairs.
Le corps plonge les pieds en avant,
si la tête passe, tout passe.
Si mon bras pénètre cette caverne, il disparaitra corps et biens.
Si mon corps passe, au delà,  
apparaitra sous l'effet des lumières crues 
les petits pitons, les petits tétons, les petits pieds
portant des turgescences calcinées.
La fournaise.
J'entends un bruit, c'est un corps qui bouge.
La vibration accompagne la respiration, là, où, les membres
se referment enfermant la chaleur.
Ils ne sont pas sortis, à coté, je les entends,
dans les espace confinés, ils sont restés, des draps mouillés 
tendus à travers, après avoir été lavé,
guettent guêpes et mouches,
piègent taons et poux.

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