Plein nord

Plein nord, une clôture en fer, un portillon,
du fer rouillé,de la rouille mouillée, il y en a
toujours plein.
Je recommence, pas de résultat, les réseaux
ont saturés, tout prés du ventre je cherche
une autre raison. Très prés du centre,
passer par la porte, ses mains sur son ventre,
gratter les taches tenaces, la rouille mange
profondément la matière du fer.
Je ne tiens pas à être plus nombreux, entre
les poteaux la place manque et mes mains
touchent les barres de la barrière ouverte
sur les herbes vertes du terrain en terre
de jardin.
Combien seront nous quand la place
manquera pour partager les soupirs,
quelques miettes de souvenirs, des lambeaux
de peau détachée des plaies cicatrisées
après les coups de couteau en acier
inoxydé.




Avec le parfum des fleurs, les jonquilles
et le dahlia. En suspension sur le bord de la fenêtre,
tenu par un coude plié. Retenu, peu d'odeur
se pose sur les courants d'air. Cherchant en vain
un bruit au lointain, l'odeur de la cuisson
s'échappe entre le couvercle et les pommes de terre
épluchées, les épluchures rangées.
Moins de double emploi pour oublier
qu'il y a encore du temps devant nous.
Il n'est pas près de s’arrêter, ni même de se disperser,
poussières et molécules suspendues aux rayons.
Deux fois le même travail, l'un à faire
l'autre à refaire. Les rendez-vous sont suspendus,
le premier cas est détecté, sans laisser une trace sensible,
sentie sur de coin de la joue, séchée par la main
et recueilli sur l'ongle des doigts.
Bien se laver, sentir bon, s'arrêter de marcher.
Au loin la dispersion a commencé.


Jusqu’à quatre jours, plus longtemps sur l’inox.
Il faut attendre quatre jours, je ne sais pas trop.
Tout viens à manquer, le temps d'aller,
le retour aux origines, l'aller et le retour.
Mais où est-tu ? Baisse le son, quelqu'un dit
de se ressaisir, à tout prix.
Quelqu'un a pris les sacs, a mis les sachets dans les sacs.
J'ai saisi un paquet, le temps de prendre, jaune,
sans odeur, j'ai saisi la poignée, sans y toucher.
L'air a gagné en silence, en écart impénétrable,
l'air a gagné en silence, vide des salives, des dents claquants
sur les dents, des langues baveuses porteuses
de postillons emportés. Mais où est-tu ?
Dis moi pourquoi le son s'arrête à la fin.
Quelqu'un a dit, c'est évident.
La forêt nous cache la forêt, les jolies sentiments,
la tendresse, les coups, les os brisés,
pinsons, moineaux, tourterelles des bois.

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