Je m'en vais

Je m'en vais mettre mes chaussures et un vieux pantalon.
Je vais m'habiller de cicatrices et de démangeaisons.
Qu'as-tu, avec ton coutelas à vouloir me tailler une veste contre-faite,
à vouloir me chercher des poux dans la tête.
Je vais m'habiller de plaies et de boutons.
Avec la scie égoïne, partageons nous la peau de l'ours,
nous nous vêtirons de gangrène et d'altérations.
Il ne reste plus grand chose, 
les muscles ont fondu,
les os sont brisés,
la cervelle éparpillée.
Il me reste les jambes pour courir,
les mains pour attraper,
le ventre pour gonfler,
mon slip pour me cacher.
Sur ce grand lit, plus un poil, plus un fil, des râles d'agonisants,
les lumières s’allumant, les lumières tentent d'apaiser
ces moments d’éternité évacués les pieds devant,
nous laissant à la merci des évacuations,
un morceau de viande sang sans les nerfs et les tendons,
l'odeur de la putréfaction remontant de la bouche d'égout
dégoulinant.


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