Cela ira mieux
quand l'autre coté, le dos puis le ventre,
dessus dessous, sans sens,
restera sur le coté.
A partir du moment où tu es allé
relever les tombés le long de ceux
qui sont allongés sur la terre
le visage contre la terre, les yeux
ouverts sur les grains de terre,
on peut aller de l'autre coté,
surtout quand cela demande du temps,
surtout avec de la terre dans les yeux
et dans les yeux un grain de terre
qui ne veut pas s'en aller.
Les dents grincent entre le sable,
une sensation peu agréable d'être coincé
et le sentiment qu'à nouveau
de l'autre coté, c'est un grand champ labouré
de terre brune et mouillée.
Oh, ce n'est qu'un petit bruit au bout
du couloir, au bout du mur, le long
du trottoir. Un million de secondes
plus tard, le feu à tout brûlé, le bruit
s'est répandu derrière les murs, derrière
l’arrière de la cour. Du tiroir est sorti
du pain, grillé dans le grille pain,
une petite fumée s'est échappée par l'orifice
qui fait aussi office d'entrée et de sortie.
Peu de temps après, ils sont entrées, le pieds
marquant le sol d'un peu d'humidité.
Cette humidité qui vient de la rosée
du matin quand l'air est encore chargé
du souffle blanc des respirations,
de l'air à travers
les dents.
Entre temps le temps a changé, plus gris et plus sombre.
Comment nettoyer le sol si les pieds posent après la marche,
même desséchée la boue marque de petits tas les pas.
Où est' elle ce midi ? A préparer son départ !
A nettoyer les traces laissées derrière !
Voilà qu'il pleut à nouveau, ce n'est pas normal
tant d'eau sur le sol, tant de terre dans l'eau
et tant de ruisseau sombres, opaques, transportant
des plaques de goudrons où s'accrochent les traces
et les marques et les coups et les bosses.
Nous sommes fatigués, épuisée.
Il y a des miettes partout, des petits restes de poussières
de trace de départ et d'entrées, des bouts de morceaux de rien
dont on ne sait plus à quoi ils appartiennent.
C'est fatiguant de devoir prendre et rendre
les sols lisses et luisant, brillant de tant de frottements.
Passer la toile, rincer l'eau stagnante dans les creux,
puis le balai avec ses poils durs, des poils pleins de restes,
de grains pleins de ces odeurs piquantes, grinçantes
du bois des tiges des rosiers sur le mur
du jardin avec ses mousses et ses petites
fougères si caractéristiques des vieux murs.
Les autres, c'est trop cher. Rien n'a encore étais acheté,
tout est resté derrière le comptoir sans compter
que rien n'est déballé et que tout est encore
dans les cartons marrons étiquetés d'étiquettes au nom d'un destinataire, qu'il n'est pas facile de localiser.
Que vais je faire avec la commande,
attendre que du trou sorte la bête, avec ses poils, son museau,
ses dents pointues, que sort du mur une bête avec sa peau,
ses yeux, ses dents blanches et pointues, du tronc une bête
avec son anus, ses oreilles, ses dents grinçantes, blanches et
pointues. Puis, j'irais chercher dans la boite la boite marron
avec dedans, que sais-je ? Peut être un os, l'os de quelqu'un !
Mais de qui ?
Ce soir la fin du jour rapproche les bruits discrets
des feuilles tournées, de l'air dans les tuyaux,
du rien dans l'air autour des meubles.
Le jour moins fort approche du sombre et de l'ombre.
La perception des vides sombre doucement.
le souffle des flammes brulant les objets proches et la surface
des meubles tordus, tordant les peintures des pieds
des chaises et la peau cloquée détachée du bois,
éclaire juste devant, gardant intacte l'invisible,
invisible sans une lumière frontale à genoux
à quelques centimètres au dessus.
La visite s'est poursuivie toute la journée.
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